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La nuit tous les chats sont gris

La nuit tous les chats sont gris
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19 janvier 2014

Pour commencer, il est important d’avoir à

Pour commencer, il est important d’avoir à l’esprit que la véritable et seule difficulté       pour un jeune travailleur achromate n’est pas l’achromatopsie mais la compétence. Les   entreprises ne font pas dans le social croyez-moi, elles veulent embaucher des salariés   compétents et productifs. Je me pose de réelles questions sur l’avenir de ma fille, sur son entrée dans le marché du travail. Il est  vrai qu’aujourd’hui de plus en plus de métiers s’ouvrent aux déficients visuels. Mais aujourd'hui encore, le nombre de chômeurs déficients visuels moyens reste élevé.

Avoir un emploi est un des principaux piliers sur lesquels résident une intégration réussie. Il est gage d’une certaine autonomie, d’un certain revenu et donc d’une vie équilibrée.

Pour commencer, pour que cette intégration réussisse au maximum, il est important        d’avoir un certain « bagage » en terme de diplômes. Comme pour l'ensemble de la population française, les chances d'accéder à l'emploi sont d'autant plus fortes pour les déficients visuels lorsqu'ils bénéficient d'un bon niveau de diplôme. Cependant à même niveau, ils accèdent moins fréquemment que les voyants à l'emploi.

Contrairement à toutes les idées reçues, nous avons un niveau de formation assez bon :

-       27% de bac +3

-       12% de bac +2

-       20% de bacheliers uniquement

Mais malgré un niveau de diplôme initial assez élevé, une fraction significative d’achromates reste sans aucun diplôme. En effet, ce niveau 17% d’entre nous ont un niveau de diplôme initial inférieur ou égal au BEPC.

De plus, le niveau de diplôme atteint est surtout corrélé au niveau d'autonomie de la personne. Ainsi, plus on déclare avoir besoin d'un accompagnateur pour ses déplacements moins le niveau de diplôme est élevé.

Notre degré d'autonomie est l'un des critères les plus importants pour la réussite de notre insertion socio-professionnelle. Les plus autonomes dans les actes de la vie quotidienne sont ceux qui ont le plus suivi une scolarité en milieu ordinaire ; intégrés dans la société et entourés de personnes « normales », ils ont appris à se débrouiller, à compenser et à accepter leur déficience visuelle. Dans les structures ordinaires, on ne s’est pas adapté au handicap, l’enfant handicapé  à lui, appris à s’adapter, ce qui l'a rendu plus autonome.

Les autres alternant des périodes dans l'enseignement spécialisé et traditionnel, connaissent un allongement de la durée de leurs études et sont moins autonomes.

Les parcours des personnes sont donc différents selon qu'elles ont fréquenté des établissements du milieu ordinaire ou du milieu spécialisé.

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